Comment se fait-il que le café soit si bon en Italie ?

Comment se fait-il que le café soit si bon en Italie ?

Cappuccino, espresso, ristretto… si le café fût découvert en Éthiopie et cultivé au Yémen, c’est le pays du Colisée qui s’est approprié la boisson et l’a popularisée en Europe. Les premiers établissements à proposer du café sont d’ailleurs apparus à Venise, aux alentours de 1683. Nous sommes en 2021 et la culture du café est d’autant plus présente en Italie. Boire du café à Rome, à Milan, à Florence ou à Turin, offre indéniablement une expérience inédite lorsque l’on est habitué à en boire chez soi en France. Nos terrasses qui se démarquent le plus proposent d’ailleurs des cafés dans le style de la botte. Mais pourquoi est-ce que le café est bon en Italie ?

La révolution italienne

Bristot, pellini, segafredo, l’Italie représente plus d’une trentaine de marques de café. Il faut savoir que pendant longtemps, le café italien ne se démarquait pas forcément de ce qu’on pouvait consommer dans un autre pays. On le préparait en décoction (méthode turque), pour ensuite le faire infuser, puis filtrer. Mais au 20e siècle, un miracle se produit. Angelo Moriondo donne naissance à la toute première machine à expresso.

D’ailleurs, les Italiens utilisent le terme « espresso » car celui-ci est un dérivé « d’esprimere« , un verbe signifiant « extraire par pression ». C’est la première fois que l’on peut consommer un café dont l’infusion est forcée par de l’eau sous pression. Sa création fut peaufinée au fil des années avec les progrès technologiques pour donner la machine à café en grains que nous connaissons aujourd’hui. Capable de broyer les grains et de les faire infuser à haute pression en un temps record, c’est cette catégorie de machine qui met le plus en valeur les arômes de café.

Il existe toute une science autour de la réalisation d’un bon expresso, avec des dosages précis, et une méthodologie rigoureuse.

La culture du plaisir

Parce qu’en Italie, on ne plaisante pas avec le café. Ce n’est pas juste une boisson chaude que l’on boit après le repas, histoire de digérer. Il y a un protocole précis qui encadre ce moment. Le premier pilier est la durée du moment. Un café, traditionnellement, ça se boit au comptoir, debout, sur ses appuis. On préfère le café bien chaud alors on ne traine pas. On peut en profiter pour faire le tri de ses pensées pour la journée ou alors échanger quelques anecdotes entre deux gorgées. Ce qui a pour habitude d’être assez rapide vu que des gorgées, il y en a en deux tout au plus.

Bien évidemment, ce n’est pas la seule manière d’apprécier le café italien. Les conservateurs sont très à cheval sur les traditions, ils préfèreront un bon ristretto. Mais si vous vous rendez dans une terrasse italienne, un large choix de boissons chaudes caféinées vous sera proposé. Profitons-en pour mettre au clair une bonne fois pour toutes la signification des termes désignant les cafés les plus répandus.

  • Caffé : c’est un espresso classique.
  • Ristretto : café serré, espresso court
  • Americano : c’est un espresso auquel on ajoute de l’eau chaude. C’est un peu comme un café allongé.
  • Doppio : double espresso, pour un vrai coup de fouet
  • Macchiato : espresso et mousse de lait
  • Moka : le café traditionnel que l’on réalise à la cafetière italienne.

Aujourd’hui on utilise également le café comme brûle graisse naturel à ajouter dans son alimentation.